concert celtique

Les chiens des voisins aboient et leur maîtresse sous très haute tension leur crie dessus. Les vibrations basses du voisin de l’autre côté se font de plus en plus fortes tandis que de plus en plus de personnes se réfutent chez lui tel un abri lors d’une horrible tempête. « Ahh, je suis enfin chez moi » me disais-je cet après-midi avec un énorme sourire en entendant ces sons si familiers. J’aime mon ‘chez moi’.

Ici, je prends plaisir à trouver des idées de décoration excentrique. J’ai de quoi lire et apprendre, manger, me reposer. J’apprécie le refuge et la paix malgré le voisinage quelque peu exclusif. Exclusif, c’est bien sûr un euphémisme lorsqu’on prend en compte l’anecdote sur les bagarres de mes voisins ‘éleveurs-de-chiens-en-herbe’. Ils auraient eu six chiens dont un serait mort par balle suite à une bagarre avec un ami, qui aurait raté le maître. Bon, j’arrête de jouer la concierge, mais c’est quand même pas complètement normal, non ? C’est l’heure donc d’allumer ma chaîne hi-fi, que je ne possède d’ailleurs pas. Pas grave, Tommy remplace heureusement toute chaîne hi-fi de qualité. Il me joue en ce moment un morceau de Carola Laux, musicienne à la conférence de la semaine dernière. Oh, c’est que les voisins jouent le jeu « du plus fort » également. Hops, je mets la musique plus fort. Tiens, un coup de flûte traversière, ça les calmera à tous les coups. Hehehehe.. (oh... c’est pas joli, Euphonies.)

Ca me rappelle cet après-midi mon ‘séjour’ sur le chemin de la route du lac. A l’endroit parmi tant d’autres où deux voies deviennent une seule. J’avoue, je refusais de céder la place devant moi à une voiture qui a doublé une queue de voitures de 800 mètres sans faire la coriace. Coup d’égoïsme ou plaisir à forger la justice quand elle n’existe pas ? Parisienne de cœur ou « schadenfreude » enracinée ; appelle-le ce que tu veux. Tout le monde doit avoir ces moments de victoire – « le gars qui roule en BMW ne doublera certainement pas Charlette. »

Le weekend était assez sympa. On a eu un concert Samedi. Vraiment sympa le groupe. La qualité musicale des musiciens était impressionnante, surtout vers la fin de la soirée. Le guitariste et le violoncelliste ont alors fait une de ces impros à couper le souffle. Ca donne toujours envie de jouer de la musique en rentrant à la maison. Au concert, pendant la pause, j’ai rencontré une allemande, et forcément, je l’ai embêté un peu pour ce fait. La deuxième section du concert a laissé un peu plus de liberté musicale aux artistes. Le violoncelliste, venue de la Slovaquie a fait quelques jeux de bouche en même temps que de jouer son instrument. Difficile à expliquer, mais impressionnant à voir et entendre. Le mélange de blues, jazz, classique, celte et gospel a été vraiment réussi.

Le message du culte m’a interpellé ce matin. L’enseignement porte en ce moment sur « God@work.com ». Les messages de cette série sont super pratiques pour la vie au boulot. Après, je suis rentrée le temps de dévaliser tous les tiroirs, toute l’armoire de vêtements – tel un voleur à la recherche de bijoux - juste le temps de tout repasser et re-ranger. Ce soir, je dormirai avec la conscience plus tranquille ! Spring cleaning! Cet après-midi, j’étais invitée chez des amis pour une bonne fondue. Qu’est ce que je me suis amusée avec les enfants. Comme je leur ai promis de créer une énorme cachette et de manger du couscous avec les mais, il nous faut désormais trouver un moment pour que les parents sortent un peu, pas vrai les enfants ? Ca y est, le baby-sitting prend une autre valeur – car Euphonies aime les jeux d’enfant.

Sinon, j’ai découvert la laverie de mon village pour la première fois depuis que je suis ici. Au prix de 4,50Euros la machine, hors de question que je fasse sécher les vêtements sur place en plus. C’est la mentalité étudiante qui revient. Tout a très bien séché Samedi soir à l’intérieur !Sinon, Charlette à été lavée et dénudée de ses anciens vêtements. Elle possède désormais des plaques d’immatriculation de la Haute Savoie - 74. J’atteste ressentir un léger pincement au cœur de devoir ressembler à tous les autres sur la route au jour d’aujourd’hui.